Top 10 des idées reçues sur les chats

En seulement quelques années, les chats sont devenus de véritables stars d’internet. Il s’agit également de l’animal de compagnie préféré des Français puisqu'on estime à plus de 12 millions le nombre de félins répartis au coeur du territoire. Animaux mignons, mais prédateurs redoutables ; à la fois indépendants et attachés aux humains… Pour de nombreuses raisons, nos amis félins fascinent. Mais de nombreuses idées reçues circulent également à leur sujet, comme « les chats ne supportent pas les chiens » (voir notre article complet sur la question : ici), ou bien « les chats retombent toujours sur leurs pattes », ou encore « les chats adorent le poisson ». Des clichés qui ont la vie dure et qui pourtant sont parfois bien loin de la réalité.

Comme beaucoup de propriétaires de chats, vous pensez tout savoir de votre compagnon félin ? Apprêtez-vous à être surpris, car aujourd’hui, Dogcatland dresse le top 10 des idées reçues sur nos amis les chats !

1. Les chats ronronnent quand ils sont heureux

Cette affirmation est vraie, mais en partie seulement. S’il est en effet prouvé que le ronronnement est associé au bien-être et à la détente pour votre animal, de nombreuses études ont également démontré que celui-ci avait d’autres applications. Ainsi, les chats peuvent ronronner lorsqu’ils sont en situation de stress où qu’ils viennent de vivre une émotion intense. Ils le font également lorsqu’ils ressentent une douleur physique. Cette vibration les aide alors à libérer de l’endorphine et à se détendre. Le ronronnement est par ailleurs un moyen de communication entre la mère allaitante et le chaton. Des études récentes ont également démontré l’efficacité de ce dernier pour la guérison de certaines blessures chez le chat.

Pour ces raisons, il est conseillé de consulter un vétérinaire si vous constatez que votre chat ronronne excessivement alors qu’il est apathique, boude ses repas ou se montre inhabituellement agressif. Cela peut être le signe d’une souffrance physique dissimulée, d’un mal être général ou d’une maladie.

Voir notre article : « Ronronnement du chat : pourquoi ? Comment ? »

2. Les chats sont solitaires

En vérité, de la même manière qu’avec les humains, ce tempérament dépend beaucoup du caractère du chat. En terme scientifique, le terme « solitaire » ne s'applique pas nécessairement un animal qui vit totalement isolé des siens. Chez les chats, ce terme désigne donc plutôt un animal qui chasse seul, ne vivant pas en groupe structuré et ne participant pas de manière coopérative dans l’éducation des chatons. Ce comportement n’est d’ailleurs même pas une généralité, puisqu’il existe des chats vivant en colonies plus ou moins pérennes avec de nombreuses interactions entre les individus et dont les membres participent même parfois à l’élevage des plus jeunes.

En 8000 ans, les chats domestiques se sont rependus sur de nombreux territoires et des espaces variés, que ce soit dans les forêts les plus sauvages comme dans les grandes villes. L’environnement joue donc une part essentielle sur leur mode de vie et leur comportement. Certains scientifiques classent plutôt les chats domestiques en fonction de leur dépendance à l’homme. S’ils sont indépendants, ils n’en demeurent pas moins considérés comme des animaux « sociaux ». S’ils se montrent plus ou moins expansifs en fonction de leur race ou de leur expérience vécue, nombreux sont les chats aimant partager du temps ainsi que des moments de complicité, de jeux ou de tendresse avec leurs maîtres.

3. Les chats retombent toujours sur leurs pattes

Une autre idée reçue qui, malheureusement, n’est que partiellement vraie. Les chats disposent en effet d’une ossature particulièrement souple et d’une réactivité au niveau des yeux et de l’oreille interne qui lui permet de se retourner rapidement en cas de chute. C’est ce que l’on appelle le « réflexe de retournement ». Au moment de l’impact, ils plient également leurs pattes très longues par rapport à leur corps, comme des ressorts, pour amortir le choc.

Toutefois, il n’est absolument pas garanti pour un chat de survivre ou de ne pas être blessé suite à une chute. Les chutes de balcon sont par ailleurs une cause importante de mortalité chez nos félins. En règle générale, un chat ne court pas grand danger s’il chute du second étage. En revanche, le risque augmente considérablement quand la hauteur devient plus élevée. La nature du sol joue également un rôle important suivant si l’animal retombe sur du béton ou de la pelouse.

À noter qu’un chat tombant d’une hauteur peu élevée peut également se blesser sérieusement. En dessous d’une hauteur de 1,50 m, il n’aura tout simplement pas le temps de se retourner.

4. Les chats adorent le poisson

Les chats n’étant pas réputés être de grands amateurs d’eau (ce qui est d’ailleurs faux), il est étrange de constater que le cliché du chat raffolant du poisson soit autant répandu. Cette affirmation est pourtant loin d'être une généralité et comme pour les humains, il ne s’agit que d’une simple question de goût. Si certains chats aiment le poisson, d’autres ne vont pas aimer ça. De plus, les chats font très attention à ce qu’ils mangent et se fient à leur odorat pour juger de la nature de leur alimentation. Ainsi, des poissons avec une odeur forte auront peu de chance d’avoir leurs faveurs.

Par ailleurs, il n'est pas recommandé de fournir une alimentation trop riche en poisson à votre animal sous peine que celui-ci souffre de carences, notamment en vitamine B1, un élément essentiel à son développement.

5. Les chats adorent le lait

Là encore il s’agit d’un cliché qui dépend uniquement du goût de tout un chacun, comme avec les humains. Certains chats aiment le goût du lait, d’autres non. Cependant, il faut garder à l’esprit que l’organisme du chat change une fois qu'il est sevré. Il cesse de produire la lactase qui est une enzyme essentielle à la digestion du lactose. Le chaton aura alors des difficultés à digérer le lait correctement, même s’il raffole toujours du goût de ce dernier. Celui-ci risque également de fermenter dans les intestins, entraînant des risques de troubles digestifs et de diarrhées.

Pour ces raisons, il vaut mieux donner de l’eau à votre chat pour qu’il s’hydrate et si vous tenez absolument à lui donner du lait, procurez-vous du lait sans lactose, spécialement adapté aux chats.

6. Les chats consomment de l’herbe pour se purger

On ne peut pas vraiment considérer l’herbe comme un aliment purgeant, car celle-ci s’incorpore aux selles sans provoquer de diarrhée. De plus, il n’est pas rare de voir les chats consommer des végétaux afin de compléter leur alimentation. Il s’agit là d’un comportement parfaitement naturel qui n’a rien à voir avec une faim extrême ou une indigestion.

En revanche, il est vrai que le chat ingère de l’herbe afin de nettoyer son estomac s’il a consommé un aliment qui ne lui plaît pas ou qui l’indispose.

Voir aussi notre article : « Mon chat dévore mes plantes : que dois-je faire ? »

7. Les chats peuvent voir dans le noir

Les chats ont bel et bien une excellente vision nocturne. Cependant, il convient de distinguer l’obscurité du « noir absolu ». Si les chats voient aussi bien quand il fait sombre, c’est parce qu’ils disposent d’yeux bien plus réceptifs à la lumière que nous autres humains. Dans la pénombre, ceux-ci sont capables d’amplifier toutes les lueurs, y compris celles émises par les étoiles.

Ce superpouvoir de l’œil du chat s’explique par la présence des bâtonnets (des cellules oculaires réceptrices) ainsi que d’une large pupille laissant passer davantage de lumière que pour les humains. De plus, le fond de l’œil du chat est tapissé d’une membrane réfléchissante permettant de capter encore plus de lumière (c’est pour ça que les chats ont les yeux qui brillent la nuit).

Les chats voient donc effectivement très bien dans la pénombre, mais à condition de disposer d’une source de lumière, aussi infime soit-elle. Dans le noir total, ces derniers sont tout aussi aveugles que nous.

8. Les poils de chat provoquent des allergies

Une autre idée reçue qui a la vie dure, mais qui part cependant d’une suspicion légitime. En vérité, les poils de chat ne sont absolument pas la cause des allergies chez les personnes sensibles. La responsable est plutôt une protéine qui se retrouve dans la salive de nos amis félins, la FEL D1.

Les chats se léchant beaucoup pour se laver, celle-ci se dépose sur les poils de l’animal. C’est pourquoi les allergies se déclenchent au contact du pelage ou lorsque les poils se déposent un peu partout dans la maison.

9. Le chat urine hors de sa litière pour se venger de son maître

Cette idée reçue découle de notre fâcheuse tendance à l’anthropomorphisme vis-à-vis de nos animaux de compagnie. Autrement dit, nous leur prêtons des sentiments et des intentions typiquement humaines alors qu’il vaudrait mieux essayer de comprendre la psychologie animale qui se cache derrière ce que nous percevons comme une bêtise.

Il est absurde d’imaginer qu’un chat puisse vouloir « se venger ». Tout simplement car cette notion lui est totalement étrangère. La propreté fait partie de l’éducation de base prodiguée par la mère. Si votre chat se met à uriner hors de sa litière, c’est donc que quelque chose ne va pas et qu’il essaye d’exprimer quelque chose. Cela peut être du mal-être, de la peur, du stress ou encore un problème physique comme des troubles urinaires. Cela peut-être aussi pour se réapproprier son territoire en le marquant après le passage d’un intrus.

Cela n’a donc rien à voir avec une quelconque vengeance ou du défi vis-à-vis de vous. Il s’agit plutôt d’un appel qu’il vous faut apprendre à décrypter.

10. Mettre le nez du chat dans ses besoins quand il les fait hors de sa litière pour éviter qu’il ne recommence

Ce cliché se retrouve aussi bien chez les chiens que chez les chats… Avec un animal de compagnie, les petits accidents peuvent toujours se produire. Cependant, il ne sert absolument à rien de crier sur son chat et de lui plonger le nez dans son urine pour résoudre le problème. Cela risque d’ailleurs de l’empirer au contraire.

Les chats apprennent en reproduisant, comme cela leur a été inculqué par leur mère. Montrez à un chat qu’il suffit d’appuyer sur une clenche pour ouvrir une porte et vous aurez un félin qui saura ouvrir toutes les pièces de la maison. Dans la même logique, si vous montrez à celui-ci une flaque d’urine fraîche, vous ne ferez que l’encourager à en faire de nouvelles. De plus il prendra le fait que vous lui mettiez le nez dedans comme une injustice, ce qui provoquera de grandes difficultés dans vos interactions avec lui.

Comme nous l’avons vu plus haut, si un chat fait hors de sa litière, cherchez donc plutôt l’origine du problème, car celui-ci peut être d’ordre médical.